lundi 30 mai 2016

"Amelia", Kimberly McCreight





Je le dis et le redis, un des (énormes) avantages d'être bibliothécaire, c'est le bonheur de pouvoir commander des livres, recevoir les livres, lire les livres, surtout ceux qu'on a envie de découvrir mais pas tellement d'acheter.

"Amelia" est clairement un de ces romans repérés sur les blogs, humé en librairie, mais que je savais ne pas être le genre de bouquins que je voudrais relire et garder précieusement.  Donc, je l'ai emprunté au boulot et je l'ai dévoré en deux petits jours (oui, le temps pourri et les siestes de mes minis lecteurs ont aidé).

Voici le pitch :





Une fois entamé, le roman se révèle extrêmement addictif, n'espérez pas le lâcher avant de connaître la fin, même à 1H du mat', n'est-ce pas Céline ? ;-)

Pour ma part, comme d'habitude, je n'ai rien deviné, rien vu venir, j'ai attendu les dernières pages pour découvrir le fin mot de l'histoire d'Amelia, et surtout de sa mort. Au-delà du page turner diablement efficace, "Amelia" est une bonne représentation des dangers qui guettent les ados d'aujourd'hui. L'auteur divise les chapitres entre les voix de la mère d'Amelia, au présent, cherchant à comprendre la mort de sa fille, et celle d'Amelia, les deux mois précédant sa fin tragique, et cela en alternant textos, statuts Facebook et mails, qui viennent compléter le texte du roman.

A nouveau, comme dans pas mal de romans actuels, les réseaux sociaux et les nouvelles technologies jouent un grand rôle dans l'enfer que vit Amelia. Il n'y a qu'à lire la suite de textos reçus en pleine nuit, très violents, l'impact d'un blog ou le rôle d'un mail envoyé à toute l'école, pour se rendre compte à quel point  Internet peut pourrir la vie d'un ado. Pour peu qu'il soit fragile, on court au drame.... Cruauté, harcèlement, moqueries, les relations entre ados sont loin d'être Bisounours, et le roman nous montre bien jusqu'où cela peut aller. Le thème des clubs secrets, des gangs de filles, est aussi un des sujets abordés, de même que l'homosexualité, la recherche d'identité, et les relations familiales.


Une scène m'a marquée car elle est décrite, à deux endroits différents du livre, de chaque côté de la barrière  : vécue par Kate, le comportement d'Amelia paraît incompréhensible, et ensuite, la vision de la jeune fille nous glace d'horreur. Amelia réclame d'aller à Paris pour le semestre, et ce qui est perçu comme un caprice par Kate est en fait un appel à l'aide désespéré d'Amelia, harcelée, qui cherche à échapper à sa situation et qui crie à sa mère "demande-moi ce qui ne va pas ! ". Hélas, Kate passe à côté du moment où sa fille pourrait se confier, lui dévoiler toute l'horreur, et cela aurait pu la sauver.

Les non-dits entre mère et fille, les incompréhensions, tout cela nous mène droit au drame, et c'est ce qui glace le sang, ce qui nous fait songer à l'importance du dialogue et d'être présent pour son enfant. Moi qui ai des petits de maternelle, ce monde de l'adolescence "2.0" m'a horrifiée, car il est cruel et plein de dangers.

Un reproche au livre ? L'écriture, vraiment pas terrible, ainsi que le langage : pas tellement la vulgarité, finalement, que les expressions et leur traduction, même si, avec le recul en écrivant cette chronique, cela m'apparaît comme du pur langage ado, et donc cela se justifie, mais que c'est moche à lire, ce genre de phrase : "ouais, moi non plus, grave pas" ou une conversation en langage SMS ...

Au final, un thriller sur l'adolescence, qu'on ferait bien lire aux grands ados aussi (16 ans et +, tout de même), addictif et bien ficelé, avec une bonne intrigue, parfait pour un week-end pluvieux.

Les droits du livre ont été achetés (par Nicole Kidman), et j'imagine bien le film terrible à venir ...




"Amelia", Kimberly McCreight, Le Cherche-midi, 2015

mercredi 25 mai 2016

"Le mystère Henri Pick", David Foenkinos




Depuis "La délicatesse",  je suis comme tout le monde, j'aime beaucoup David Foenkinos. 

Je n'ai pas tout lu de lui, je ne me jette pas d'office sur son oeuvre (d'ailleurs, je n'ai pas du tout été tentée par son fameux "Charlotte"), mais quand j'ai vu que son nouveau roman parlait de livres, d'éditeurs, de bibliothécaires et de mystère littéraire, je n'ai pas boudé mon plaisir !





Sorte de jeu de piste littéraire, le roman nous prend par la main pour ne plus nous lâcher, avec ses personnages touchants (la veuve de Pick, le critique littéraire déchu, ...) et son pitch intriguant ...

On se demande tout au long du bouquin si Pick est vraiment l'auteur du roman, on se dit mais oui, puis en fait non c'est sans doute lui, et puis finalement, Foenkinos nous prend au dépourvu. 

Enquête, histoires d'amour, critique déguisée (mais pas trop) du monde littéraire parisien, des éditeurs, du marketing, le roman pose surtout la question de ce qui fait d'un livre un best seller : pourquoi celui-là ? pourquoi cet auteur et pas un autre ? et surtout le rôle de l'éditeur là-dedans, de l'histoire autour du roman, qui prend parfois plus d'importance que l'écrit lui-même. 

Foenkinos parsème son roman de personnages réels du microcosme littéraire (Pivot, Busnel, Houellebecq, Beigbeder, ...), et place son intrigue chez Grasset (lui qui publie chez Gallimard, j'ai trouvé ça un peu tordu). Au-delà du mystère autour de Pick, le roman est une formidable réflexion sur le monde littéraire, un peu comme "D'après une histoire vraie" de Delphine de Vigan posait la question de l'importance du vrai en littérature, ce roman-ci pose celle du marketing, de ce qui fait ou non l'intérêt d'un livre et son succès.

L'écriture est agréable, et ponctuée de notes de bas de pages à propos de l'intrigue, sorte de disgression et de mise à distance rigolotes, comme souvent chez Foenkinos (ou je confond ?).

Au final, un très bon moment de lecture, à conseiller aux amateurs de mystère littéraire (et de notes de bas de pages).








"Le mystère Henri Pick", David Foenkinos, Gallimard, 2016


lundi 23 mai 2016

"Tout ce qu'on ne s'est jamais dit" de Celeste Ng : le poids des non-dits



Attention, giga coup de coeur, attention lecture addictive, si vous voulez le lire, préparez-vous à nier votre entourage, et à rester deux jours scotché dans votre fauteuil ;-)


Dévoré en 24H chrono, ce roman publié chez l'excellent Sonatine est moins un thriller qu'un très très bon suspense psychologique. Lydia, 16 ans, est retrouvée morte au fond du lac derrière chez elle. Ado sans histoire (apparente), sa famille n'envisage pas une seconde le suicide, et une enquête est ouverte.

Mais que connaissaient-ils réellement de Lydia ? Jeune fille pendue au téléphone avec ses amies, ou solitaire et rejetée de tous ? Promise à une future carrière de médecin ou en décrochage scolaire ?

Le roman nous plonge dans l'histoire familiale, qui débute avec la rencontre des parents, James et Marylin. L'un est d'origine chinoise, l'autre américaine. L'un prof d'unif, l'autre étudiante en médecine, et prête à tout pour ne pas finir femme au foyer, comme sa mère. Mais le mariage et les enfants ont vite raison des espoirs scientifiques de Marylin, espoirs qu'elle fera reposer entièrement sur les épaules de Lydia, sans se rendre compte du poids qu'elle inflige à sa fille.

Il y a aussi Nath, le grand frère, jaloux de l'attention très accaparante que Lydia inspire à ses parents, et la benjamine Hannah, pas vraiment désirée, souvent oubliée, invisible. C'est pourtant la seule à voir ce qu'il se passe réellement, ce que cache les sourires forcés, à ressentir que quelque chose ne tourne pas rond, et à pressentir le drame.

Le roman est diaboliquement addictif, et, pendant toute la première moitié du livre, la question de l'enquête est totalement mise de côté pour se concentrer sur l'histoire de la famille, et c'est passionnant ! La seule frustration que j'ai eue à ce moment de ma lecture, c'est la sensation de ne pas connaître du tout Lydia, et du coup de ne pas être vraiment touchée par sa disparition. 

La deuxième moitié du livre nous fait enfin entendre sa voix, et elle est bouleversante. Mal dans sa peau, solitaire à l'extrême, noyée sous le poids des espoirs de réussite de sa mère qui projette sur elle ses rêves de médecine, accablée sous les devoirs en plus, et à la fois jalousée par les autres enfants de la famille car c'est indubitablement la préférée, la place de Lydia était-elle enviable ?
La plus libre n'est-elle pas finalement celle qu'on délaisse, la petite Hannah invisible ?

Alors, meurtre, suicide ou accident, comment Lydia, qui ne savait pas nager, s'est-elle retrouvée sur une barque a milieu de la nuit, puis au fond du lac ?

Le dénouement arrivera trop vite, j'aurais voulu encore et encore rester auprès de ces personnages dévastés, le père qui ne se remet pas du racisme qu'il a subit, la mère éteinte et frustrée, le frère jaloux, la petite soeur négligée. 

Et Lydia, peut-être la plus malheureuse encore, qui finira au fond de l'eau, noyée par tout ce qu'on ne s'est jamais dit dans la famille.




"Tout ce qu'on ne s'est jamais dit", Celeste Ng, Sonatine, 2016

mardi 17 mai 2016

"Amours", Léonor de Récondo



"Amours" est une petite merveille. Lu en deux jours (que dis-je, dévoré !), tout est superbe dans ce roman. l'histoire est prenante, les personnages magnifiques et l'écriture, classique, est impeccable.


Déclinaison du sentiment amoureux, le roman explore l'amour au pluriel, sous toutes ses formes : conjugal, maternel, de convenance ou interdit ...

Les personnages féminins ont la part belle dans ce roman : Victoire l'épouse, qui découvre la sensualité, qui se libère de sa condition (au point de brûler ses corsets) et qui a tant de difficulté à se sentir mère, Céleste, que l'on a malmenée, forcée, qui découvre la douceur et l'intimité, ou Huguette, la bonne au service de la famille depuis toujours, et ses secrets, ses douleurs cachées.

Secrets de famille, de filiation, d'alcoves, amours interdites, tout y est. 

J'ai adoré ce roman, je l'ai trouvé incroyablement beau, doux, délicat, merveilleusement écrit, l'histoire est prenante, et c'est une magnifique ode à la liberté d'aimer. 

Une fois entamé, je n'ai fait qu'une bouchée de ce livre, je l'ai savouré, j'ai regretté qu'il se termine.

Lisez-le, vous ne serez pas déçu !

Il vient de sortir en poche (plus d'excuse !)






"Amours", Léonor de Récondo, Sabine Wespieser (ou Points, en poche), 2015

vendredi 13 mai 2016

"Nos années sauvages", quelle déception ...


Je vous avais annoncé une déception pour cette semaine ... et bien nous y voilà.

Il y a autour de ce roman un réel engouement sur les blogs, et, comme d'autres, je me suis emballée par tous ces avis dithyrambiques, notamment celui de Pretty Books

C'est donc les yeux fermés que je me suis précipitée en librairie, et que j'en suis revenue le bouquin sous le bras, me jetant sur les premières lignes.



Rebelote pour les avis élogieux



Il est très difficile de parler de ce roman sans en dévoiler l'intrigue. Au début, on a la sensation que l'auteur nous balade, on croit deviner des choses, on en est pas sûrs et on se demande où l'on va. Puis, au bout d'une centaine de pages, la révélation, tout s'éclaire (même si, pour une fois, j'avais deviné). 

C'est une chronique un peu difficile à écrire, je ne sais par quel bout la prendre, car sans révéler de "truc", je ne peux rien dire. On suit l'enfance, l'adolescence, la vie de jeune adulte de Rosemary, son passé qui la hante, sa recherche de son frère, et puis, "le truc", la particularité de cette famille (je vous intrigue, là, non ?). Harlow, personnage un peu déjanté, vient mettre un peu la pagaille (et un peu de peps) dans tout ça, pour finalement s'évaporer dans la nature (et c'est bien dommage).

J'ai fini le roman, mais il m'a ennuyée, et ça, je ne m'y attendais pas. Peut-être, après avoir lu tous ces billets "torrents de larmes", m'en étais-je fait une idée trop parfaite ? 

Je m'attendais à être emportée, et au final, rien ne m'a touchée, ni l'héroïne, ni son combat, ni l'écriture de l'auteur, ... rien de rien.

Et ça, c'est une sacrée déception ...



"Nos années sauvages", Karen Joy Fowler, Le Cherche-midi, 2016

mercredi 11 mai 2016

"Jours de neige", de Claire Mazard



"Jours de neige" est un petit recueil de nouvelles destiné aux ados.

Publié dans la nouvelle collection "Rester vivant", qui est constituée de textes sur le monde d'aujourd'hui, du point de vue social, écologique et éthique, ce recueil est constitué de six nouvelles très courtes.


Les héros de ces nouvelles sont ordinaires : une vieille dame participe à un jeu télé, une jeune stagiaire rate son examen en maison de repos, une SDF fait la manche dans le métro, ...

Les histoires sont brèves et sans détours, et certaines m'ont touchée droit au coeur : je retiens surtout Lucienne, si naïve face au monde impitoyable de la télé, et Mme Collier, qui trouve enfin un emploi après des années de galère, mais dont l'issue sera tragique ...



Ces nouvelles se lisent très rapidement, et sont parfaites pour faire réfléchir des ados qui n'aimeraient pas beaucoup lire, par exemple : le style de Claire Mazard est direct, pas de fioritures, pas de détours, juste l'histoire, dans ce qu'elle a chaque fois de touchant, de percutant, et qui chaque fois pose question, et donne matière à réfléchir ...

Une jolie découverte, à conseiller aux profs pour leur classe !

Merci aux éditions du Muscadier pour l'envoi.

"Jours de neige", Claire Mazard, Le Mscadier (coll. Rester vivant), 2016

mardi 10 mai 2016

Ma Pile à Lire en photos !



Un petit billet sur ma Pile à Lire (PAL, pour les intimes), qui ne cesse de grandir, grandir, grandir ...

Je ne mets ici que les livres que j'ai acheté, le plus souvent d'occasion, mais je ramène aussi des TAS de romans du boulot, que je lis en primeur pour pouvoir les mettre assez vite en circulation (oui, plaignez-moi).

Bref, à la demande d'au moins une personne (coucou Laeti !), voici une photo de ma PAL, qui n'est pas siiiiii imposante que ça non ? 

Place aux photos !

Les prioritaires du moment

Les "pas urgent" voire "j'ai peur de les lire" (Kinderzimmer, "Camille, mon envolée")...

Les lectures d'été, délassantes

Les derniers poches

Les poches qui traînent depuis des mois ...

Les classiques que je me suis promis de lire (un jour)

2ème pile de pohes qui traînent, tiens


Soit 51 livres en attente (gloups). Et j'ai un petit carnet plein de titres à acheter bientôt (re gloups).

Et vous ? conbien mesure votre PAL ? ;-)

lundi 9 mai 2016

"Dites aux loups que je suis chez moi", un coup de foudre !



Je le disais sur la page Facebook du blog, les articles à venir sont un giga coup de coeur, une déception et une photo de ma PAL (le teasing de malade !).

Pour bien commencer la semaine, après ce long week-end ensoleillé, voici  donc le giga coup de coeur !

J'étais passée complètement à côté de ce roman, au titre mystérieux, à la couverture à la fois sobre et solaire, puis j'ai lu pas mal d'articles de blogs en faisant l'éloge (il sort en poche début juin). 

Nous sommes à New-York, années 80,début de l'épidémie de Sida. June, l'héroïne, a 14 ans et entretient une relation privilégiée avec son oncle Finn. Ce dernier, peintre renommé, termine un tableau de June et de sa soeur aînée Greta, peinture mystérieuse et fascinante. Finn est atteint du Sida et meurt au début du roman. June va devoir faire son deuil, alors même que cette maladie, encore méconnue, fait peur à son entourage, et que Toby, l'"ami particulier" de Finn, cherche à la rencontrer.

Chronique adolescente, histoire de deuil, des relations familiales, et roman d'apprentissage, ce livre est un peu tout à la fois. June et Toby vont devenir amis, cacher leur relation à cause de la peur, peur du Sida, peur du qu'en dira-t-on. Greta, la soeur de June, est fascinante, elle marche sans cesse sur le fil, au bord de l'abîme, et à chaque page on craint de la voir tomber.

June est merveilleuse. Ado hors du temps, elle déambule dans la forêt en faisant semblant d'être au Moyen-Age, porte des bottes médiévales, et était quand même un petit peu amoureuse de son oncle. Les parents, comptables, sont absents et à côté de la plaque, à cause de "la saison des impôts", et du boulot qu'ils ont jusqu'au dessus de la tête. Finn est une ombre, absente, mais qui plane au-dessus de toute l'histoire, fascinante. Toby, enfin,  est terriblement touchant.



Il y a un je ne-sais-quoi de magique dans ce roman, ça fait longtemps que je ne m'étais plus sentie si happée par une histoire, si passionnée, si touchée par des personnages.

J'ai regretté, terriblement, de voir venir la fin, parce que je quittais June, et Toby, et Greta. 
J'aurais voulu que le bouquin fasse mille pages.



Cette lecture fut un énorme coup de coeur et inattendu. Je l'avais emprunté à la bibliothèque, mais je vais foncer l'acheter en poche, début juin, quand il sortira. 

Lisez-le, c'est une pépite, un grand grand grand (premier) roman !

En bonus, je vous mets la couv' du poche à venir, et celle en anglais, sublime, juste pour le plaisir des yeux !




"Dites aux loups que je suis chez moi", Carol Rifka Brunt, Buchet et Chastel, 2015

mercredi 4 mai 2016

La Petite Poule Rousse (et les trois glandus)



Embarqué un peu par hasard l'autre jour en cherchant un cadeau pour un petit copain de Petit Loulou (oui, j'offre toujours des livres aux anniversaires d'enfants, déformation professionnelle), "La petite poule rousse" se révèle être un énorme coup de coeur !

C'est la version du conte où la poule bosse pour tous, alors qu'elle a demandé de l'aide à ses copains ...



On le voit, la petite poule sème le blé, récole, amène tout au moulin, bref se tape tout le boulot. Régulièrement, "comme elle aime le travail bien fait et partagé", elle demande de l'aide à ses amis, le cochon, le canard, et le chat, qui préfèrent largement glandouiller à la plage, dans la mare ou le hamac. 


On note la lecture du cochon !

Puis, la petite poule fait un gâteau avec tout ce qu'elle a récolté ... et la bonne odeur attire les trois gloutons, qui ne sont pas gênés, comme dirait Mini Louloute, et qui réclament leur part.


Et là, la petite poule leur dit "bien sûr, on va diviser ça en parts égales" ... Une pour celle qui a semé, une pour celle qui a récolté, etc ... Petit Loulou, à chaque fin de phrase "pour celle qui" désignait du doigt la petite poule ;-)



A la fin, un joli coq vient l'inviter à "prendre un ver", et la jolie petite poule plante là nos trois glandus.

Une super chouette histoire pour aborder les thèmes du travail, de l'entraide, et du partage, et ce qu'on a adoré ici, c'est les illus, jolies, mélange de "faux collage" de différentes matières, et plein de détails. Sans oublier la touche d'humour pour l'adulte, à travers les titres de journaux avec lesquels le cochon "se cultive", comme il le prétend ;-)

Un incontournable, à avoir dans sa bibliothèque, dispo en poche à un prix riquiqui (5 €), des auteurs du très chouette album bien connu :




"La petite poule rousse," de Pierre Delye et Cécile Hudrisier, Didier jeunesse


lundi 2 mai 2016

"Anastasia", de Lois Lowry


Or donc, je commence à lire, en plus des albums pour enfants, de la littérature pour ados. Et bien voilà que je mets à lire des romans pour les pré (pré) ados ;-) 

Je me retrouve ces temps-ci à farfouiller du côté de la collection pour ados de l'Ecole des loisirs, que je trouve très attirante (j'ai même ressorti mes vieux Judy Blume). Et, là, j'ai farfouillé un cran plus loin, dans la collection "Neuf" (ce qui revient à dire que j'ai lu un roman destiné aux 10 ans - hum.).

En déambulant à la foire du livre de Bruxelles, j'ai trouvé une petite pépite : trois volumes de la série Anastasia (l'éponyme + Anastasia, demande à ton psy ! + Une carrière de rêve pour Anastasia), réunis dans un seul recueil. Cela m'a rappelé mon enfance, quand j'empruntais des Judy Blume à la bibliothèque, et Anastasia me disait vaguement quelque chose ...

La 4ème de couv' qui m'a convaincue 

J'ai donc emporté le livre et, de retour chez moi, je l'ai rangé dans ma PAL débordante en pensant "oh purée, qu'est-ce qui m'a pris d'acheter un bouquin pour les gamins ?".

Et puis, je l'ai entamé ... Et j'ai adoré ! J'ai adoré Anastasia, ses parents, l'humour, les situations à la fois tendres et rocambolesques, ses listes de choses aimées et détestées, l'écriture de l'auteur, bref, j'ai passé un super moment de lecture.

Anastasia est intelligente, drôle, vive, a de la répartie, et elle va être confrontée à l'arrivée d'un petit frère, va consulter un buste de Freud en guise de psy, et faire un stage de mannequinat pour la préparer à la carrière de rêve de libraire (mais si).

500 pages d'une très chouette lecture, une petite pépite tendre, au goût de madeleine de Proust pour moi. 

A mettre entre toutes les petites mains (et puis les grandes de 32 ans, ça marche aussi).



"Anastasia", Lois Lowry, L'école des loisirs, 2014 (recueil de 3 volumes)